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A Delightful Chaos


When we moved to France, I never gave much thought to traffic. Why would I? Roads are roads, right? Well, not quite. Driving in France has been an adventure full of surprises, some delightful, some baffling, and some downright infuriating.

Let’s start with the good stuff: the open roads. Between towns and cities, French roads are gloriously empty. I’m talking driving on a Sunday morning at dawn kind of empty. Even during rush hour, traffic flows like a dream. Forget the UK shuffle where you double your travel time to account for jams; here, the ETA on your GPS is spot on unless it’s peak season (mid summer or Christmas). Honestly, it feels like the roads were designed just for you.

But then you hit a town, and it’s like stepping into a parallel universe where all driving logic disappears. Take merges, for example. In most places, when a dual carriageway narrows to one lane, drivers take turns like polite adults. Not in France! A full kilometer before the merge, cars queue up in single file as if their lives depend on it. And heaven help you if you try to overtake. Vans and lorries especially, will veer into the middle to block both lanes, leaving you boxed in and fuming. Unmarked roads follow the "priority to the right" rule, giving way to vehicles from the right. However, since many drivers ignore it, intersections often become a mix of hesitation and confusion.

Roundabouts are another level of chaos. Here, the outside lane is for every exit. That’s right,  whether you’re taking the first or the fourth, you stay on the outer edge. I found this out the hard way when a car slammed into my side as I crossed a roundabout. The driver was circling around to her exit, on the outside lane, of course. When I protested, a local driving school informed me that this is actually taught to young drivers because it’s “safer.” Safer for whom? 

Roadworks are another French specialty. Cones pop up weeks before work begins, as if to say, “Get ready, something might happen.” Once the work does start, progress halts at the first sign of “intempéries” (bad weather). And their definition of “bad” is generous: rain, wind, extreme heat, snow - you name it. When I took a group of teenagers to the UK, they were stunned to see workers fixing a road at night in the rain. “Why would they do that?” they asked, horrified.

And let’s not forget the French war on speed cameras. Vandals are relentless. One near us has been hidden in a tower of tractor tires for months. Ingenious, really. Every time I pass it, I can’t help but laugh.

So, would I trade the quirks of French driving for the UK’s traffic jams, road rage, and endless delays? Not a chance. Yes, France has its idiosyncrasies, but the open roads and the charm of it all make up for the occasional chaos. Driving here may not be perfect, but it’s never boring, and that, to me, is what makes it so uniquely French.


Un chaos charmant

Quand nous avons déménagé en France, je n’avais jamais pensé à la circulation. Pourquoi l’aurais-je fait ? Une route, c’est une route, non? Eh bien, pas tout à fait. Conduire en France, c’est une aventure pleine de surprises, parfois agréables, parfois déroutantes, et parfois carrément agaçantes.

Commençons par le positif : les routes ouvertes. Entre les villes, les routes françaises sont incroyablement dégagées. Je parle d’un vide total, comme si vous rouliez à l’aube un dimanche matin. Même aux heures de pointe, le trafic reste fluide. Oubliez les bouchons britanniques où il faut doubler son temps de trajet ; ici, l’heure d’arrivée indiquée par le GPS est presque toujours exacte, sauf en pleine saison (mi-été ou Noël). Franchement, on a l’impression que les routes sont faites pour vous.

Mais dès que vous entrez en ville, tout change. C’est comme si la logique routière s’évaporait. Prenons les rétrécissements de voie. Normalement, lorsque deux voies deviennent une, les conducteurs alternent calmement. En France ? Pas question. Un kilomètre avant la fin de la deuxième voie, tout le monde s’aligne dans une file unique, comme si leur vie en dépendait. Et malheur à vous si vous tentez de doubler. Surtout les camions qui se mettent au milieu pour bloquer les deux voies. Sur les routes non marquées, la priorité à droite s’applique. Mais comme beaucoup de conducteurs l’ignorent, les intersections deviennent souvent des lieux d’hésitation et de confusion.

Les ronds-points ? Une autre bizarrerie. Ici, la voie extérieure est utilisée pour toutes les sorties. Oui, toutes. Première sortie, quatrième sortie, peu importe, vous restez sur l’extérieur. J’ai appris cela à mes dépens lorsqu’une voiture m’a percuté en traversant un rond-point. Le conducteur faisait tout le tour... sur la voie extérieure, bien sûr. Quand je me suis plaint, une auto-école locale m’a expliqué que c’est ainsi qu’on enseigne aux jeunes conducteurs, car c’est « plus sûr ». Plus sûr pour qui ? 

Les travaux routiers sont également une spécialité française. Les cônes apparaissent des semaines avant que les travaux ne commencent, comme pour dire : « Préparez-vous, quelque chose pourrait arriver. » Une fois les travaux entamés, tout s’arrête au moindre signe d’intempéries : pluie, vent, chaleur, neige… n’importe quelle excuse est bonne. 

Et n’oublions pas la guerre contre les radars. Les Français sont impitoyables. Un radar près de chez moi est caché dans une tour de pneus de tracteur depuis des mois. Ingénieux, non ? À chaque passage, ça me fait sourire.

Alors, est-ce que j’échangerais les routes françaises contre les bouchons, la rage au volant et les retards sans fin du Royaume-Uni ? Pas une seule seconde. Oui, la conduite en France a ses bizarreries, mais les routes ouvertes et le charme de tout cela compensent largement le chaos occasionnel. Conduire ici n’est peut-être pas parfait, mais c’est toujours une expérience mémorable et c’est exactement ce qui rend la France si unique.

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