When we first moved to France, I remember seeing someone leave the pharmacy with a carrier bag of medicine. My initial thought was, "Poor guy, he must be really sick." A few days later, I needed paracetamol and headed to the pharmacy, as supermarkets don’t stock anything medical. The pharmacist seemed surprised when I paid, making some comment about tourists. I shrugged it off, not knowing how to respond, and noticed others leaving with armfuls of medication.
Not long after, I found out I was pregnant. At each checkup, the doctor would ask if I needed any medication. I was healthy, the baby was fine, so I always left empty-handed. After our son was born, the midwife gave me a list of medicine to collect. Curious, I asked the pharmacist what they were for. Her response astounded me: "This is for nappy rash, this is for coughs, this is for cleaning the nostrils, this is for colic..." When I replied, "If and when my baby needs medicine, I’ll come and get it," she hastily said, "Oh, don’t worry, it’s all covered by the insurance, so it’s best to have it just in case." It suddenly made things clear - since health insurance covers almost everything, the French feel they’ve already paid for it, so why not take it, (even if they don’t need it).
I grew up in the '70s, where dropped food was brushed off and eaten, we fed a cold and drowned a fever, and if you cut yourself, you ran it under cold water. You only saw the doctor for something serious like an open wound, a dog bite, or pregnancy—the only times I went to the doctor in the UK!
After a couple of years in France, we’ve adopted their approach to some extent. Though we still only bring home what we’ll use, we don’t pay over the counter for paracetamol any more. Thankfully we’re a healthy family, rarely suffering from colds, fevers, or tummy bugs. When we do feel unwell, we stick to hot honey and lemon - no prescriptions required.
We didn’t expect healthcare to be so different. Our insurance offers great coverage, even paying for taxis from the hospital or private rooms after surgery. Appointments are quick, and treatments are readily available.
So which is better? A system that promotes self-care and resilience, accepting long waits for appointments, or one that encourages over-medication and waste, but offers efficient patient care. Maybe a balance of both: a spoonful of French, sugar-coated medical care mixed with the simplicity of putting your feet up with a hot water bottle.
Une cuillère de sucre
Quand nous avons déménagé en France, je me souviens avoir vu quelqu'un sortir de la pharmacie avec un sac plein de médicaments. Ma première pensée a été : « Le pauvre, il doit être vraiment malade. » Quelques jours plus tard, j'avais besoin de paracétamol et je suis allée à la pharmacie, car les supermarchés ne vendent rien de médical. Le pharmacien a semblé surpris que je paie et a fait un commentaire sur les touristes. Je l’ai ignoré, ne sachant pas quoi répondre, et j'ai remarqué d'autres personnes sortir avec des bras chargés de médicaments.
Peu de temps après, j'ai découvert que j'étais enceinte. À chaque visite de contrôle, le médecin me demandait si j'avais besoin de médicaments. J'étais en bonne santé, le bébé allait bien, donc je partais toujours les mains vides. Après la naissance de notre fils, la sage-femme m'a donné une liste de médicaments à récupérer. Curieuse, j'ai demandé à la pharmacienne à quoi ils servaient. Sa réponse m’a abasourdie : « Ceci est pour l’érythème fessier, ceci pour la toux, ceci pour nettoyer les narines, ceci pour les coliques... » Quand j'ai répondu : « Si et quand mon bébé aura besoin de médicaments, je viendrai en chercher », elle m'a aussitôt dit : « Oh, ne vous inquiétez pas, tout est couvert par l’assurance, donc autant les avoir au cas où. » J'ai alors compris que, comme l'assurance maladie couvre presque tout, les Français estiment qu'ils ont déjà payé, alors pourquoi ne pas tout prendre, même s'ils n'en ont pas vraiment besoin ?
J'ai grandi dans les années 70, où l’on ramassait et mangeait la nourriture tombée par terre, où on nourrissait un rhume et noyait la fièvre, et si on se coupait, on passait la plaie sous l'eau froide. On ne consultait le médecin que pour des choses graves comme une plaie ouverte, une morsure de chien ou une grossesse – les seules fois où je suis allée chez le médecin au Royaume-Uni !
Après quelques années en France, nous avons adopté en partie leur approche. Bien que nous ne rapportons chez nous que ce dont nous avons réellement besoin, nous ne payons plus le paracétamol en vente libre. Heureusement, nous sommes une famille en bonne santé, rarement touchée par des rhumes, des fièvres ou des troubles digestifs. Et quand nous ne nous sentons pas bien, nous nous contentons de boire du miel chaud avec du citron – sans ordonnance nécessaire.
Nous ne nous attendions pas à ce que le système de santé soit si différent. Notre assurance offre une excellente couverture, allant même jusqu'à payer des taxis depuis l'hôpital ou des chambres privées après une opération. Les rendez-vous sont rapides, et les traitements facilement accessibles.
Alors, lequel est le meilleur ? Un système qui encourage l'auto soin et la résilience, en acceptant des délais d'attente plus longs pour les rendez-vous, ou une mentalité qui favorise la surmédication et le gaspillage, mais offre des soins efficaces ? Peut-être qu'un équilibre des deux serait idéal : une cuillère de soins médicaux à la française, enrobée de sucre, mélangée à la simplicité de se reposer avec une bouillotte.
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